La problématique des Risques industriels en Artois Béthune

INFORMATION ? COMMUNICATION

Objectifs et actions proposés par le groupe de travail
et commentaires du groupe de travail :

Connaissance des différents acteurs et de leurs rôles :

 >Conjointement à la connaissance des sites, il est souhaitable qu’il y ait une connaissance des hommes, de leurs missions, de leurs enjeux respectifs et de l’organisation en cas de crise.
En effet les acteurs sont multiples et leurs différents rôles sont complémentaires.

Information du grand public :
Réalisation de plaquettes :

 >L’information du grand public et celles des scolaires est essentielle, notamment en cas de sinistre.
La connaissance préalable par la population et les acteurs relais (élus, associations, enseignants, professionnel de la santé) des mesures de protection est nécessaire.
L’information doit être adaptée de façon à ce que le public ait les bons réflexes au bon moment. Il est souligné que les élus ont besoin d’informations préalables ; mais il ne faudrait pas passer d’une situation ou l’industrie était perçue comme porteuse d’emploi à une situation où elle serait porteuse de risques : il faut d’abord expliquer ce qu’apportent à la collectivité la (les) entreprises concernées puis ensuite traiter des différentes mesures de protection.
En outre, la maîtrise de l’information est importante : une information non maîtrisée peut être synonyme de vent de panique dans la population autour des sites concernés. Par ailleurs, il faut être attentif à ce qu’un territoire comportant des entreprises dangereuses ne perde pas en attractivité.

Réalisation d’actions particulières d’information et de sensibilisation auprès des élus, des enseignants, enfants, associations, personnels d’usine, relais d’information :

 >L’information doit donc être planifiée et différenciée dans sa forme suivant les relais d’information et les publics concernés, à titre indicatif :

 des élus, des associations et des relais d’opinion, populations concernées, connaissance des
risques et des acteurs, mesures générales de protection, mesures d’évacuation.

 en liaison avec l’inspection académique : information des enseignants (fiches, mallettes pédagogiques), des élèves. Selon les différents niveaux : primaire, collège, lycée, enseignement supérieur.

 Information des professionnels de la santé, toxicologie, pathologie, mesures de protection

Pour que les mesures demandées aux populations soient exécutées, il est nécessaire qu’elle aient été préalablement acceptées et pour ce faire comprises.
La perception de l’information par les populations doit être cohérente même si les modes et méthodes de diffusion de l’information sont variables et fonction des relais.
Il apparaît souhaitable de définir une stratégie de communication.

Organisation d’une nouvelle campagne d’information sur des risques technologiques pour les populations situées autour des Etablissements présentant des risques majeurs :

 >Cette information est légale et obligatoire ; le but est de faire connaître et non de faire peur : on craint ce que l’on ne connaît pas.

Dans une premier temps, il conviendra de faire le point des expériences :

 campagne d’information en 1993 dans l’Artois
 campagne sur le littoral
 autres régions
 campagnes ? portes ouvertes ? menées par certains industriels

Un comité de coordination rassemblant tous les partenaires du S. 3 P. I. de l’Artois sera à mettre en place.
Une synergie avec le S. 3 P. I. Côte d’Opale Flandres qui va lancer prochainement une nouvelle campagne autour des sites SEVESO, des arrondissements de Dunkerque, Calais, Boulogne, Saint-Omer, est à rechercher.
Après la réalisation de la campagne, il est suggéré de réaliser un sondage auprès des populations et des relais d’opinion pour connaître leur réaction mais aussi leurs éventuelles interrogations et attentes.

Améliorer, en situation de crise, la communication :
Formation à la Communication en situation de crise :

 >L’important est de devancer l’événement plutôt que de le suivre par perte de temps ou manque de pratique de travail en commun.
La communication en situation de crise est la plus difficile à gérer et il est nécessaire d’apprendre à la gérer, et donc d’y être préparé, ainsi une formation spécifique à laquelle serait largement associés les médias pourrait être mise en ’uvre.

CONNAISSANCE DES RISQUES, DES OUTILS DE PREVENTION, DES DISPOSITIONS LIMITANT LES CONSEQUENCES D’UN ACCIDENT

Objectifs et actions proposés par le groupe de travail
et commentaires du groupe de travail :

Connaissance des risques :

 > Qu’est-ce que le risque ? Appréhension de l’adéquation : probabilité de survenance d’un sinistre / Conséquences.
En matière de notion de risques, il est précisé qu’il s’agit de risques à caractère immédiat telles qu’incendie, explosion, émission de courte durée. Les risques pour la santé sur un long terme sont d’avantage liés à des émissions de longue durée ou pollutions chroniques : polluants de l’air, des sols, de l’eau. Ils seront traités dans les autres commissions correspondant à chaque mode de transport.

Connaissance des dispositions mises en ’uvre pour limiter les risques liés à certaines catégories de produits :

 >Selon leur nature, les produits mis en ’uvre ou stockés peuvent présenter des risques différents et parfois cumulés :

 brûlures (incendie-explosion avec les hydrocarbures)
 ondes de choc (explosion avec les gaz, les poussières)
 produits toxiques (ex. ammoniac, chlore, acide chlorhydrique)

Il convient de mieux connaître les risques liés aux différents produits, ainsi que les mesures préventives et de lutte contre les sinistres mises en ’uvre dans les entreprises :

 mesures internes aux Etablissements : études de dangers, mesures techniques, moyens de lutte contre les sinistres
 plans de secours

Visite de sites :

 >Il est noté l’intérêt des visites de sites industriels pour mieux connaître, à titre d’exemple les mesures internes mises en ’uvre.

Connaissance de la réglementation :

 >Les outils réglementaires sont multiples et fonction des différentes missions. Ils pilotent l’action des différents acteurs

Risques majeurs : connaissances des mesures prises par les industriels :

 >Dans le cadre de la législation sur les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) est mise en ’uvre la réglementation européenne, en particuliers la Directive relative aux Risques Technologiques majeurs dite Directive SEVESO été modifiée.

Promotion du développement des systèmes de management de la sécurité :

 >De nouvelles dispositions vont entrer en application telles que le management de la sécurité.
Il est également prévu le renforcement des mesures relatives à l’information du public (cf. Information ? Communication)
Il est souligné la nécessité d’amplifier les actions de prévention des risques dans les entreprises qui sont déjà largement engagées dans cette démarche, cet état d’esprit devrait être permanent.
Au delà, un des objectifs serait de développer une culture de sécurité.

Présentation à la commission de rapports sur les incidents graves et les accidents :

 >La présentation a pour objectif de mieux appréhender les causes, les conséquences, les mesures mises en ’uvre pour en tirer les enseignements d’incidents ou accident et dan les cas concernant l’Artois, en éviter le renouvellement.

Développer la prise en compte des zones à risque dans les documents d’urbanisme :

 >L’existence de risques qu’ils soient naturels ou technologiques à une incidence en termes d’aménagement du territoire.
Des dossiers sont élaborés(ex. dossier départemental de prévention des risques majeurs) afin d’informer les différents acteurs, élus en particulier, et le grand public.
La maîtrise de l ? aménagement de l’espace en particulier au voisinage des entreprises présentant des risques majeurs, est l’un des moyens pour améliorer préventivement la sécurité du public : cela se traduit par une prise en compte dans les documents d’urbanismes notamment les Plans d’Occupation des Sols

FAVORISER L’AMELIORATION DE LA QUALITE ET DE L’EFFICACITE DES SECOURS

Objectifs et actions proposés par le groupe de travail
et commentaires du groupe de travail :

Favoriser l’amélioration de la qualité et de l’efficacité des secours :

 >Pour atteindre cet objectif, plusieurs pistes peuvent être retenues :

 la connaissance des sites, des hommes, de leurs enjeux respectifs et de l’organisation en cas de crise
 la préparation à l’opération des entreprises, services publics, élus, par la connaissance des documents, des procédure, des missions de chacune et la montée en puissance des moyens privés et publics ; sans oublier la mise en commun d’un langage adapté
 l’entraînement à l’opération doit se faire par l’obtention d’une philosophie commune de tous les intervenants lors d’exercices de cadres, afin que travaillent en parfaite synergie les services publics, les responsables de l’entreprise, les élus et les représentants de l’Etat.

La préparation à la crise nécessite une organisation de poste de commandement validée par tous.

Favoriser la mise en place des Plans de Secours le plus opérationnels possibles :

 plans internes : plans de défense, Plans d’Opération Interne
 plans externes : Plans Particuliers d’Intervention

Réalisation d’exercices d’évacuation dans les entreprises :

 >La mise à jour des plans d’opération interne et la vérification de leur applicabilité par la réalisation d’exercices dans les entreprises sont des actions primordiales en matière de prévention.
De même pour les Plans Particuliers d’Interventions (plans de secours externes) : il est toutefois noté que la réalisation d’exercice PPI est une opération lourde qui n’est envisageable qu’après avoir bien informé la population.
Dans le cadre des exercices PPI, les exercices d’évacuation des population présentent un intérêt tant pour la population concernée, qui est ainsi préparée, que pour les Services chargés des secours et de l’évacuation.
Cependant, ils sont délicats à réaliser car il y a mobilisation de la population pendant plusieurs heures ; les simulations sont plus faciles à réaliser.
Dans la mesure où tous les membre de la Commission Technique le souhaite, il pourra être proposé la réalisation d’exercices d’évacuation.

Transport de matières dangereuses
Cartographie des circuits de transport de matières dangereuses :

 >Le thème transport de matières dangereuses vise les différents modes :

 route
 fer (y compris les gares de triage)
 voie d’eau

Il est également proposé d’y adjoindre le transport par canalisations
Dans un premier temps, il est intéressant de mieux connaître les circuits (routiers notamment) de transport de matières dangereuses. La connaissances des risques liés au transport de matières dangereuses est également à développer. Un premier objectif serait de contribuer à l’amélioration des mesures mises en ’uvre lors des épandages accidentels.

Comptes-rendus