CR Commission Milieux NOROXO S3PI de l’Artois

Présentation des travaux de démantèlement du site NOROXO à Harnes

Société NOROXO

M. VINET, Directeur

M. MAHE Responsable de projet

Mme BRUN, Coordinatrice communication externe

Présentation sous forme de diaporama

Le site industriel a quelque 90 années d’existence et se situait au départ en plein milieu d’une zone charbonnière (cf. partie historique du diaporama : slides 3 à 7).

Aucun produit fini n’y était réalisé. Il ne s’agissait que de produits de base pour d’autres industries (cf. liste des produits fabriqués slide 8).

A partir des années 80, le site rentre dans le groupe Péchiney et se concentre sur la fabrication des acides et alcools OXO (slide 7).

1990 : le site est à son apogée, s’étendant sur 35 ha et employant 150 personnes (le nombre d’employés a même atteint les 200 personnes dans les années 80-90). Cf Slide 9 (vue aérienne du site).

2004 : arrêt de l’usine.

Pendant 2 à 3 ans, des questions se sont posées sur le plan économique pour relancer ou non l’activité. Une étude a été réalisée afin d’analyser les possibilités d’un redémarrage mais cela n’était plus économiquement viable dans la mesure où la demande européenne n’était plus suffisante. La cessation d’activité a donc été demandée auprès des pouvoirs publics de façon officielle en 2007. Sur les 150 personnes employées alors, la moitié des effectifs a été redéployée dans le groupe, le reste partant en retraite ou ayant retrouvé un emploi dans d’autres structures grâce à des mesures d’accompagnement personnalisées.

Concernant la cessation d’activité et l’arrêt de l’usine, le démantèlement a été envisagé de façon à limiter au maximum les nuisances. La mairie de Harnes en témoigne en signalant qu’elle est jusqu’à présent satisfaite et que ses craintes initiales concernant la poussière, le bruit et le trafic sont dissipées.

Le respect de la sécurité dans le travail constitue une exigence du groupe et est le résultat de 18 mois d’enseignement et de formation (cf. Slides 12 à 15). 20 personnes sont présentes sur le site en routine pour la déconstruction. Quant au choix de l’entreprise de démolition, ce dernier a été difficile : 8 sociétés ont été consultées, y compris à l’étranger. Le cahier des charges de l’intervention a été discuté auprès des 4 sociétés initialement retenues et celle qui a emporté la prestation, entreprise locale, a proposé des choix intéressants pour la démolition et le retrait des éléments contenant de l’amiante (en grande majorité sous forme liée).

Le site a été délimité en 9 zones différentes et le démantèlement, quasi terminé, a progressé depuis la zone la plus simple vers les tours de chantier de 50 m de hauteur.

En ce qui concerne l’avenir du site, ce dernier est actuellement en discussion avec la commune de Harnes. Rien n’est arrêté pour l’instant. L’ancien exploitant, NOROXO, est toujours propriétaires des 35 ha intégrés dans une zone intercommunautaire de 150 ha qui pourrait convenir à différents projets.

Un schéma de secteur est d’ailleurs en cours d’études sur la communaupole de Lens-Liévin et le choix de la maîtrise d’œuvre sera fixé le 19/10/2010. La commune de Harnes pourrait alors se rendre acquéreur des terrains en fonction de leur état de (dé)pollution (taux et type de pollution). Ce dernier devrait être connu début 2012 à l’issue de l’ensemble des investigations et travaux qui auront été entrepris à la charge du propriétaire actuel. A ce titre, un plan de gestion du site sera proposé ultérieurement par NOROXO à la DREAL

Pour ce qui est de la pollution jusqu’à présent investiguée (75 % du site), certaines zones sont plus polluées que d’autres. Deux types de pollution ont été rencontrés, parfois de façon simultanée :

- une pollution aux hydrocarbures (complexe à traiter) ;

- une pollution aux métaux (cobalt et pyrite), issue d’une activité historique de production de catalyseurs métalliques (relativement aisée à excaver).

Suite à une délibération de la commune de Harnes il y a quelques années ainsi que conformément aux prescriptions de la DREAL qui souhaitait avoir une vision de la pollution plus étendue que les simples limites du site, 9 piézomètres ont été posés à l’extérieur du site en question dans le sens de l’écoulement de la nappe, en complément des 3 piézomètres déjà présents sur l’ancien site GDF Chimie situé à l’Est. La prochaine campagne de mesure est prévue sur la période octobre-novembre.

Des carottages en sous-sol ont également été réalisés sur la base de ce qui a été fait sur un autre site localisé sur Douvrin. Ces sondages n’ont rien révélé. D’ici une année, une carte précise de la pollution devrait pouvoir être dressée sur une profondeur limite de 3 mètres. Il se peut que certaines zones ne puissent être dépolluées. Le maillage défini pour ces carottages notamment est issu des rapports des consultants environnementaux sollicités à partir du passé industriel des sites mais également des caractéristiques du sous-sol (géologie).

Les bassins de décantation, considérés comme des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), seront également pris en compte et feront l’objet d’une proposition de NOROXO à la DREAL sous peu. Toutefois, les analyses préliminaires qui ont été réalisées ont mis en évidence une absence de pollution.

A partir du niveau de pollution résiduel (après traitement par l’exploitant) sera ensuite défini l’usage futur du site.

La Sous-Préfecture renouvèle sa recommandation auprès de NOROXO de continuer à échanger avec les élus de façon approfondie et le plus en amont possible, et ce en toute transparence.

Le professionnalisme de l’ancien exploitant est ensuite salué.

Un rendez-vous est convenu d’ores et déjà avec les intervenants et participants début 2012 pour faire le point sur la dépollution du site et son avenir !

Comptes-rendus